Quand l'occasion m'est donné de passer au Prado à Marseille, je ressens une impression étrange mais admirative au pied du David de Michel-Ange. Sans doute, le contraste de cette magnifique blancheur (réplique en marbre) plantée au milieu du flot de véhicules puants et bruyants.
A la différence de Donatello Michel-Ange a choisi de représenter David avant le combat, au moment ou il défie le géant Goliath. Son attitude, un contrapposto nerveux (le poids du corps repose sur une seule jambe et la ligne des hanches fait opposition à celle des épaules) trahit une " violence contenue". Il s'apprête à lancer avec sa fronde (dont la courroie passe au-dessus de son épaule et le long de son dos), la pierre qui va frapper au front son ennemi.